« Après avoir suivi une formation en école de commerce, j’ai décidé de servir comme officier dans l’Armée Française, au sein de différentes unités professionnelles de chars de combat et de reconnaissance. Mon engagement au service des « Armes de la France » avait été initié et entretenu par une adhésion à des valeurs affichées clairement par cette institution : le courage, le dépassement de soi, l’abnégation, la rigueur, l’exemplarité, de commandement et d’usage de la force pour faire respecter le droit en ultime et dernier recours. J’ai ainsi eu la chance de vivre avec enthousiasme des opérations en Afrique, dans le Pacifique… mais aussi sur les terrains de manœuvre moins exotiques de Mourmelon et de Draguignan. Las ! A la lecture d’une phrase écrite par le Général Marceau, selon laquelle tout hussard n’étant pas mort au combat à 30 ans pouvait être considéré comme un « J’en foutre », et constant avec désarroi que j’avais dépassé ce cap fatidique, je décidai de poursuivre mon engagement ailleurs…
Mon attrait pour le service public et l’intérêt général m’ont alors amené à présenter les concours de la fonction publique et à intégrer l’INET. J’ai naturellement adhéré à des valeurs complémentaires à celle qui m’avaient séduites dans ma vie militaire, s’articulant autour de notions de solidarité, de polyvalence, de disponibilité, de management stratégique et opérationnel, de périmètre optimum de l’action publique pour un développement des territoires.
J’ai alors constaté que si mon statut d’officier ne laissaient personne indifférent, entre « fana mili » et « antimilitaristes », celui « d’administrateur territorial » rendait généralement mon interlocuteur songeur ou dubitatif. En donnant mon nouveau grade, on me répondait « admini.. qui ? », « territo.. quoi ?». « L’INET, qu’est ce que c’est par rapport aux IRA.. ? ». « DGS… DGS… par rapport au directeur de cabinet, que faites vous au juste ?... » Ce décalage entre le manque de notoriété de notre grade et nos métiers passionnants, variés, opérationnels, exigeants et souvent exposés m’a donc motivé pour rejoindre l’AATF et participer à un débat avec la liste de Laurent Roturier. Je souhaite ainsi contribuer, modestement mais avec conviction, au développement de nos actions et de nos réseaux professionnels pour rendre plus visibles nos métiers d’administrateurs et défendre les valeurs qui nous animent.
Amaury de Barbeyrac,
Directeur général des services, ville de Saint-Germain-en-Laye
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